Médaille de l'innovation du CNRS | Alain Wagner

Équipe CBF

Alain Wagner (équipe CBF) est récipiendaire de la Médaille de l'Innovation du CNRS 2025. Félicitations Alain !

 

Communiqué de presse

 

Alain Wagner, lauréat de la médaille de l’Innovation 2025 du CNRS 

Ce mercredi 17 décembre 2025 à  Paris, Antoine Petit président- directeur général du CNRS a remis les médailles de l’innovation 2025 du CNRS.
Alain Wagner, directeur de recherche CNRS à Strasbourg compte parmi les quatre lauréats. Cette distinction récompense des scientifiques qui, grâce à leurs recherches engendrent des innovations qui répondent à des enjeux de la société, sur le plan technologique, économique, thérapeutique et social.

 

# Alain Wagner : La chimie au service du vivant

Alain Wagner, directeur de recherche CNRS au sein du laboratoire Chémo-biologie synthétique et thérapeutique de Strasbourg*, développe de nouvelles approches afin de mieux comprendre et de modifier les systèmes biologiques.
Avec l’équipe « Chimie bio-fonctionnelle » qu’il co-dirige, il s’intéresse notamment depuis 2010 aux conjugués anticorps-médicaments (ADC), des vecteurs qui permettent de détruire les cellules cancéreuses et d’augmenter l’espérance de vie des patients. 
Pour transférer ces résultats de recherche vers le monde industriel, Alain Wagner a co-fondé en 2014 Syndivia, une start-up de biotechnologie qui développe des ADC mieux tolérés, avec moins d’effets secondaires. Il est également à l’origine de la création de la start-up NovAliX, fondée en 2002 et spécialisée dans la découverte de nouveaux médicaments, et de Phytodia, créée en 2007, qui développe des ingrédients végétaux pour les compléments alimentaires et les cosmétiques. Plus récemment, il a co-fondé MicroOmix, une start-up qui analyse les anticorps sécrétés par chaque cellule. De quoi ouvrir notamment la voie au développement de nouvelles thérapies basées sur les anticorps.  

 

En savoir plus : 

  • Alain Wagner : La chimie au service du vivant | Chimie thérapeutique

Vidéo | CNRS Images

https://www.youtube.com/watch?v=feKVC1bQnto

  • [De la découverte à l’innovation] Contre le cancer, des traitements ciblés en ligne de mire 

Article | Journal du CNRS 

https://lejournal.cnrs.fr/nos-blogs/de-la-decouverte-a-linnovation/contre-le-cancer-des-traitements-cibles-en-ligne-de-mire  

 

# La médaille d’innovation du CNRS 

Le palmarès 2025 récompense la linguiste Alda Mari, le biologiste Aziz Moqrich, la physicienne Pascale Senellart et le chimiste Alain Wagner.

Les parcours des quatre lauréats et lauréates de la médaille de l'innovation 2025 du CNRS illustrent l’excellence et la variété des recherches conduites au CNRS et le rôle primordial que joue la recherche fondamentale dans le développement de technologies de rupture.

« Nous sommes très heureux de décerner la médaille de l’innovation 2025 à quatre scientifiques CNRS d’exception, également entrepreneurs. Dans des domaines aussi variés que la chimie, la biologie, le quantique et de la sémantique, ils ont brillamment su transformer leurs découvertes en innovations concrètes au service de la société. Leur trajectoire inspire l’ensemble de notre communauté, et illustre combien la valorisation et le transfert de la recherche vers le monde socio-économique peuvent être un véritable moteur de progrès. Cette distinction salue à la fois leur engagement et leurs réalisations », déclare Mehdi Gmar, directeur général délégué à l’innovation du CNRS.

Contacts presse :

Service communication : communication@alsace.cnrs.fr | 06 20 55 73 81

Alain Wagner, lauréat de la médaille de l'innovation du CNRS 2025
Alain Wagner et ses collaborateurs
Alain Wagner (à gauche), lauréat de la médaille de l'innovation du CNRS 2025, et des collaborateurs : Guilhem Chaubet, co-directeur de l’équipe de Chimie biofonctionnelle du laboratoire Chémo-biologie synthétique & thérapeutique (CBST), Héloïse Cahuzac, chercheuse spécialisée dans le développement de conjugués anticorps-médicament, et Ketty Pernod de la société Microomix.
Alain Wagner observe une réaction de synthèse d'un surfactant
Alain Wagner observe une étape de la synthèse d'un surfactant réalisée par Shiyun Chen, doctorante dans l’équipe de Chimie biofonctionnelle du laboratoire Chémo-biologie synthétique & thérapeutique (CBST). Ce type de molécule est utilisé dans une technique de détection développée au sein de l’équipe pour stabiliser des microgouttelettes d’eau servant de minuscules éprouvettes, chacune renfermant une cellule unique. Elles intègrent un système de détection permettant d’analyser individuellement des millions de cellules en mesurant, en temps réel, les biomarqueurs qu’elles relarguent dans leur environnement. Ce dispositif peut être mis en œuvre à l’aide d’équipements de laboratoire courants ou, pour une précision accrue, via un système microfluidique. Les surfactants y jouent un rôle central : ils stabilisent les émulsions eau-huile et rendent possible l’analyse chimique à la surface des gouttelettes. L’objectif est désormais d’optimiser leur efficacité et de simplifier leur synthèse afin de les rendre compatibles avec une production à grande échelle.
observe la préparation d’une lame de microscopie destinée à l’analyse de la sécrétion de cellules immunitaires,
Alain Wagner (à gauche) observe la préparation d’une lame de microscopie destinée à l’analyse de la sécrétion de cellules immunitaires, réalisée par Nicolas Schall, ingénieur dans l’équipe. Dans cette étude dédiée à l’analyse de la réponse immunitaire à l’aide de technologies de manipulation de cellules uniques développées au sein de l’équipe, les scientifiques mesurent les biomarqueurs et les anticorps sécrétés par des cellules immunitaires après leur activation par un antigène. L’objectif est de quantifier avec précision le degré d’activation du système immunitaire afin d’évaluer l’état de santé du patient. À terme, le laboratoire ambitionne de fournir un outil de recherche et de diagnostic pour les maladies auto-immunes, l’immuno-oncologie et les nouvelles approches vaccinales. Cette recherche s'appuie sur un système de détection conçu dans l’équipe. Contrairement aux techniques classiques qui établissent principalement une "carte d’identité" de la cellule, il permet de mesurer en temps réel les molécules qu’elle sécrète et les signaux qu’elle émet.
Alain Wagner observe la viabilité de cellules immunitaires
Alain Wagner (arrière-plan) et Nicolas Schall, ingénieur observent la viabilité de cellules immunitaires encapsulées dans des gouttelettes microfludiques. Dans cette étude dédiée à l’analyse de la réponse immunitaire à l’aide de technologies de manipulation de cellules uniques développées au sein de l’équipe, les scientifiques mesurent les biomarqueurs et les anticorps sécrétés par des cellules immunitaires après leur activation par un antigène. L’objectif est de quantifier avec précision le degré d’activation du système immunitaire afin d’évaluer l’état de santé du patient. À terme, le laboratoire ambitionne de fournir un outil de recherche et de diagnostic pour les maladies auto-immunes, l’immuno-oncologie et les nouvelles approches vaccinales. Cette recherche s'appuie sur un système de détection conçu dans l’équipe. Contrairement aux techniques classiques qui établissent principalement une "carte d’identité" de la cellule, il permet de mesurer en temps réel les molécules qu’elle sécrète et les signaux qu’elle émet.
Alain Wagner observe un criblage à haut débit de cellules
Alain Wagner observe le criblage à haut débit de cellules sécrétant des anticorps réalisé par Ketty Pernod de la société Microomix. La station de microfluidique utilisée permet d’identifier des anticorps fonctionnels, exploitables en pharmaceutique et pour de nouvelles immunothérapies, parmi plusieurs millions de variants. Elle repose sur un système de détection développé dans l’équipe de Chimie biofonctionnelle, où des microgouttelettes d’eau servent de minuscules éprouvettes, chacune contenant une cellule. Si l'anticorps recherché est sécrété par la cellule, un antigène fluorescent s’y fixe, ce qui modifie la fluorescence de la goutte. Ce signal permet d’isoler efficacement et rapidement les gouttelettes contenant les variants d’intérêt, avant leur caractérisation par d’autres analyses. L’objectif est de commercialiser une station miniaturisée et des kits permettant le criblage fonctionnel de tous les formats d’anticorps sur tous les types d’antigènes utilisables en recherche et en industrie pharmaceutique.
Alain Wagner, médaillé de l'innovation du CNRS, durant le criblage à haut débit de cellules sécrétant des anticorps
Alain Wagner observe le criblage à haut débit de cellules sécrétant des anticorps réalisé par Ketty Pernod de la société Microomix. La station de microfluidique utilisée permet d’identifier des anticorps fonctionnels, exploitables en pharmaceutique et pour de nouvelles immunothérapies, parmi plusieurs millions de variants. Elle repose sur un système de détection développé dans l’équipe, où des microgouttelettes d’eau servent de minuscules éprouvettes, chacune contenant une cellule. Si l'anticorps recherché est sécrété par la cellule, un antigène fluorescent s’y fixe, ce qui modifie la fluorescence de la goutte. Ce signal permet d’isoler efficacement et rapidement les gouttelettes contenant les variants d’intérêt, avant leur caractérisation par d’autres analyses. L’objectif est de commercialiser une station miniaturisée et des kits permettant le criblage fonctionnel de tous les formats d’anticorps sur tous les types d’antigènes utilisables en recherche et en industrie pharmaceutique.
Alain Wagner observe la synthèse d’un conjugué anticorps-médicament
Alain Wagner, observe la synthèse d’un conjugué anticorps-médicament réalisée par Salomé Soltner, doctorante dans l’équipe. Salomé Soltner attache à un anticorps une molécule toxique capable de détruire les cellules cancéreuses, afin de produire un anticorps armé (ADC) utilisé dans les thérapies ciblées anticancéreuses. Les molécules toxiques actuellement employées dans les traitements ADC peuvent provoquer des effets indésirables importants, conduisant parfois les patients à interrompre leur prise en charge. Pour rendre ces thérapies mieux tolérées, l’équipe développe des molécules dont l’action différencie finement les tissus sains des tissus cancéreux. Dans ce contexte, Guilhem Chaubet, co-directeur de l’équipe, a mis au point une méthode de synthèse multicomposante permettant de former en une seule étape la molécule active à partir de composés stables et non toxiques, lesquels sont ensuite assemblés directement sur l’anticorps.
Médaille de l'innovation
Créée en 2011, la médaille de l’innovation honore des femmes et des hommes, dont les recherches exceptionnelles ont conduit à une innovation marquante sur le plan technologique, thérapeutique ou social, valorisant la recherche scientifique française.